Denrée rare au début de la pandémie, le masque a prouvé son utilité. Les experts s’accordent sur le fait qu’il doit devenir un objet du quotidien. Un accessoire en plus de tous les nouveaux « bons réflexes » à adopter, comme le fait de rester chez soi lorsqu’on est malade ou de se laver régulièrement les mains.

Seul un schéma complet (deux doses) offre une protection optimale. Pour certains experts, avec l’apparition de variants plus contagieux, il y a urgence à accélérer l’administration d’une deuxième dose aux personnes plus à risque de faire une forme grave. Ce qui devrait être le cas d’ici un bon mois.

Il existe déjà des plans pour lutter contre les maladies qui se transmettent par l’eau ou par la nourriture, mais pas par l’air. Il est donc temps de fixer des normes et d’investir massivement dans des systèmes de ventilation et de purification d’air, pour des impératifs de santé publique.

Une fois l’épidémie sous contrôle, il faudrait idéalement analyser chaque cas et remonter à la source de la contamination. On appelle ça le « back tracing ».

Pour surveiller la propagation du virus et les variants, il faudra continuer à tester la population en se focalisant sur un échantillon représentatif. Au minimum, 10.000 Belges devraient être invités à participer dès cet été.

Et si on arrêtait les mesures indifférenciées au niveau fédéral pour agir de manière plus ciblée à l’échelon local, en donnant les clés aux bourgmestres ? Ils seraient chargés d’agir vite et fort... dès qu’un baromètre indique que la situation dégénère sur leur territoire.

Outre la formation et les salaires (à revoir à la hausse), les experts proposent de mettre en place une réserve de lits de soins intensifs et une meilleure collaboration entre les hôpitaux. Dans ce secteur, il faut inverser la tendance et investir plutôt qu’économiser.

Le virus adore lui aussi voyager. D’où l’importance de contrôles bien organisés et ciblés. Et d’un partage des ressources au niveau européen pour éviter toute résurgence sur le Vieux Continent.

La participation citoyenne a été la grande oubliée de la crise sanitaire. Plusieurs experts plaident pour qu’on favorise désormais une démarche ascendante, plus à même de recueillir l’adhésion des citoyens dès lors qu’ils sont consultés, en particulier les jeunes, dont l’avenir se dessine.

Clarté, proximité, cohérence : tels sont les trois axes autour desquels devrait être axée toute communication vers le grand public. Qu’il faudrait éviter d’infantiliser.

Repenser un modèle de société. Ne plus jamais fermer l’accès au sport ni à la culture. Veiller aux personnes défavorisées. Constituer un stock stratégique de médicaments et de matériel. Renforcer les lignes de production en Europe. Voici en vrac d’autres pistes pour l’avenir suggérées par les experts.